Bois brûlé japonais : tout ce qu’il faut savoir avant de l’adopter

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Dans les secteurs de la déco et des techniques de construction, le Japon est une source d’inspiration pour l’occident. La technique du bois brûlé japonais ou Shou Sugi ban en fait partie. Elle est devenue très tendance et populaire en Europe, au cours de ces dernières années. Parmi ses multiples atouts figurent l’esthétique et l’originalité des réalisations. Avant d’adopter le bois brûlé, il convient d’en savoir un peu plus à son propos.

Une touche de curiosité

Le bardage en bois brûlé japonais est redevenu une véritable tendance aujourd’hui grâce aux Canadiens et Scandinaves. La raison principale est relative aux propriétés de ce matériau, mais aussi pour le rendu qu’il permet d’obtenir. En effet, les constructions sont d’une allure plus moderne et originale. Les Français ne restent pas insensibles aux charmes de cette technique du Shou Sugi. Ils l’ont résolument adopté dans les constructions luxueuses, afin de créer des contrastes séduisants.

Par ailleurs, le bois brûlé japonais s’accorde bien dans les constructions déjà existantes. C’est une excellente manière de leur donner une certaine personnalité. De tels travaux peuvent s’observer sur les façades en bois de maisons – renseignez-vous d’ailleurs sur le métier de tarif geometre – en Bretagne et en Savoie. Cependant, le bois n’est brûlé qu’en surface contrairement à ce qui se fait dans la tradition japonaise. Il est donc légèrement bruni, ce qui met en avant son veinage et lui donne un look résolument accrocheur.

Quels sont les atouts d’un bardage Shou Sugi Ban ?

Vous vous doutez bien que si le bois brûlé est autant plébiscité, c’est parce qu’il comporte de nombreux atouts. Les premiers sont donc sa résistance et son excellente durabilité. Le matériau peut en effet être utilisé pendant de nombreuses années. Sa solidité est plus élevée que celle du bois massif, ce qui lui offre une bonne résistance au feu. Par ailleurs, il n’est pas nécessaire de le traiter comme un bois ordinaire.

Le fait de le brûler le rend résistant aux attaques des insectes, et à la pourriture. Le bois brûlé japonais peut durer à peu près 80 ans, ce qui est très appréciable. Comparativement à lui, un pin traité pour un usage en extérieur ne tiendra pas plus de 20 ans. Mieux, l’apparence et la couleur du Shou Sugi ne sont pas modifiées au fil du temps. Vous n’aurez même pas besoin de l’entretenir, appliquer de la peinture ou du vernis. Ce bois conservera son beau rendu pendant longtemps.

La technique du bois brûlé japonais est totalement naturelle, et permet d’avoir des teintes et des textures variées. Tout dépend surtout de la durée de combustion, de son intensité ainsi que de la finition désirée. Après, il faut choisir de quelle manière brosser le bois et quel enduit appliquer par-dessus. Le résultat obtenu peut être d’un noir intense, avec une variété d’éclats qui peuvent être :

  • Gris ;
  • Bleus.

Vous pourrez aussi décider de lui faire garder sa coloration initiale.

Le mode d’emploi : technique japonaise

Il existe de nombreuses techniques pour obtenir du bois brûlé japonais. Le principe consiste à calciner et carboniser une seule face d’une planche de bois massif. Comme vous pouvez le deviner, les méthodes pour obtenir le résultat sont plus ou moins complexes, et variées. Dans un contexte industriel, la carbonisation des planches se fait dans des fours spéciaux. Ainsi, il est possible de contrôler au détail près le rendu final. Il est 100% uniforme avec une telle technique.

Quant aux artisans, ils s’y prennent de manière plus traditionnelle. Cette technique consiste à installer les planches sur un lit de braises, puis les laisser brûler jusqu’au résultat escompté. Le noircissement des planches peut être fait au moyen d’un chalumeau. Cela ne peut être envisagé que si les travaux sont de petite importance, car le travail est très harassant. Le seul atout de cette méthode est qu’elle permet de contrôler l’esthétique du résultat.

La calcination n’est pas faite en profondeur et la résistance n’est pas aussi optimale que celle d’un vrai bois brûlé japonais. La technique traditionnelle japonaise quant à elle requiert une certaine expertise, et ne peut être réalisée par n’importe qui. Le matériau de base à posséder est le cyprès japonais, résineux et séché à la perfection. Il faudra ensuite utiliser du fil de fer pour rassembler trois planches, de sorte à constituer une cheminée – d’ailleurs renseignez-vous sur le ramonage -.

Le feu est ensuite mis au milieu, puis la calcination est faite entre 3 et 20 minutes. La durée dépend de l’épaisseur des planches de bois, et du rendu à obtenir.

Les finitions

Le bois brûlé peut être immédiatement utilisé, sans qu’il soit nécessaire de toucher la croûte noire formée. Elle peut aussi être brossée si tel est votre choix, afin de mettre en évidence la fibre de bois. Tout est fonction du rendu final que vous souhaitez avoir. Il est possible d’agir sur la couleur et la conservation d’une teinte adéquate. Pour cela, il faut utiliser de l’huile de lin ou de térébenthine.  L’intérieur du bois brûlé se traite par application d’un vernis, qui empêche les salissures.

Le résultat peut être agrémenté d’une touche plus élégante, grâce à la brillance apportée à une croûte parfaitement calcinée.

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